MaPrimeRénov’ rouvre le 30 septembre 2025

5 septembre 2025
MaPrimeRénov’ rouvre fin sept. 2025 : priorité très modestes puis modestes. Rénovation d’ampleur E/F/G, plafonds 30–40 k€, MAR obligatoire.
MaPrimeRénov’ rouvre fin septembre 2025 avec un quota limité et une priorité aux ménages très modestes, puis modestes. Parcours réservé aux logements E/F/G, plafonds de dépenses éligibles à 30–40 k€, accompagnement Mon Accompagnateur Rénov’ obligatoire.
Temps de lecture :
5
min
Prenez rendez-vous dès maintenant pour avancer sur votre projet

Bonne nouvelle pour les foyers aux revenus les plus faibles : la plateforme MaPrimeRénov’ “rénovation d’ampleur” rouvre fin septembre 2025. L’État recentre l’effort sur les logements les plus énergivores et sur les ménages qui en ont le plus besoin. Concrètement, les très modestes passent en premier, puis l’ouverture s’élargit aux modestes au fur et à mesure du traitement des dossiers. L’ambition est claire : financer des projets performants, vérifiables et utiles, qui font réellement baisser les factures et améliorer l’étiquette énergétique.

Ce qui rouvre, ce qui restait ouvert

La réouverture vise le parcours “rénovation d’ampleur” : un ensemble de travaux coordonnés et hiérarchisés (isolation de l’enveloppe, ventilation, chauffage) conçu pour produire un saut d’étiquettes au DPE. À l’inverse, les parcours “par geste” n’ont jamais été fermés : vous pouvez toujours financer une isolation de toiture seule, un remplacement de chaudière éligible, ou des menuiseries si le projet s’y prête. Même logique pour MaPrimeRénov’ Copropriétés, resté actif. En pratique, si votre logement est très énergivore et que vous pouvez engager un bouquet complet de travaux, la voie “rénovation d’ampleur” redevient accessible ; si votre projet est plus ciblé, vous pouvez continuer sur le schéma “par geste” sans attendre.

Qui est prioritaire et pourquoi ?

Sur la fin d’année, le volume de dossiers est encadré, d’où la priorisation : d’abord les ménages très modestes, ensuite les modestes. Cette file d’attente intelligente permet de sécuriser rapidement les projets à fort impact social (reste à charge réduit) et énergétique (gains d’étiquettes tangibles). Si vous appartenez à l’une de ces catégories, préparer un dossier complet dès maintenant est le meilleur moyen d’être instruit dans les premières vagues : pièces administratives prêtes, devis RGE détaillés, scénario de travaux cohérent, audit ou étude thermique à l’appui.

Nouvelles règles clés à connaître

Le parcours “rénovation d’ampleur” cible désormais les logements classés E, F ou G au DPE. L’objectif est d’atteindre au moins deux sauts d’étiquettes, et idéalement trois lorsque c’est techniquement et financièrement possible. Les plafonds de dépenses éligibles sont fixés à 30 000 € pour un saut de deux étiquettes et 40 000 € pour trois sauts ou plus ; le bonus “sortie de passoire” a été supprimé, la logique d’incitation étant intégrée dans ces plafonds et dans l’exigence de performance. La présence d’un Mon Accompagnateur Rénov’ (MAR) reste obligatoire sur ce parcours : il formalise la trajectoire de travaux, contrôle la cohérence technique (enveloppe → ventilation → systèmes) et sécurise l’éligibilité jusqu’au versement final. À l’issue du chantier, un DPE après travaux vient attester du résultat réellement atteint.

Ce que vous pouvez faire dès maintenant

Constituez un socle documentaire solide : avis d’imposition, titre de propriété, DPE récent, factures d’énergie si disponibles. Programmez un audit énergétique ou, à minima, une étude thermique qui chiffre plusieurs scénarios réalistes. Faites établir des devis par lots auprès d’entreprises RGE (isolation, ventilation, chauffage), en demandant pour chaque poste les performances visées (R des isolants, débits de VMC, puissances et rendements). Échangez tôt avec un MAR : il vérifiera l’éligibilité du logement (E/F/G), la progression d’étiquettes attendue, la complétude des pièces, et calera le dépôt immédiat à la réouverture. Pensez enfin aux détails qui font gagner du temps : photos avant travaux, plans simples, attestation de surface, et calendrier cible réaliste pour les entreprises.

Combien pouvez-vous espérer ?

Les montants varient selon votre profil, le contenu du bouquet et les prix locaux, mais on peut se faire une idée. Pour un projet à 30 000 € visant un saut de deux étiquettes sur une maison F, MaPrimeRénov’ prend en charge une part significative dans la limite du plafond, et les primes CEE viennent compléter si l’isolation de l’enveloppe est au programme. Certaines collectivités ajoutent un coup de pouce (aide audit, bonus isolation). Le reste à charge peut alors être lissé par un éco-PTZ. Sur un projet à 35 000–40 000 € visant trois sauts, l’architecture financière reste la même ; la clé est de maximiser la part “économie d’énergie” (isolation + ventilation), là où MPR et CEE sont les plus efficaces, puis d’ajuster le système de chauffage après réduction des besoins, ce qui limite la puissance à installer… et la facture.

À quoi ressemble un projet “performant” aujourd’hui ?

Le fil conducteur reste l’enveloppe d’abord. Sur une maison E/F/G typique, on commence par l’isolation de la toiture (R élevé, traitement des points singuliers), on complète par les murs (ITE ou ITI selon contexte) et les planchers bas quand c’est pertinent. On installe une ventilation adaptée (VMC hygro B bien réglée, ou double flux si le bâti s’y prête) pour évacuer l’humidité et garantir une bonne qualité d’air après étanchéification. Une fois les besoins réduits, on redimensionne le chauffage : pompe à chaleur ou chaudière performante selon l’énergie disponible, avec régulation et équilibrage hydraulique si radiateurs. Ce bouquet cohérent permet d’atteindre le saut d’étiquettes attendu, stabilise le confort d’hiver comme d’été et limite les surcoûts d’exploitation.

Prenez rendez-vous dès maintenant !

Et si votre logement n’est pas E/F/G ?

Vous n’entrez pas dans le périmètre “rénovation d’ampleur”, mais vous pouvez progresser par étapes. Les gestes éligibles (toiture, murs, menuiseries, régulation) et les CEE restent des leviers utiles, parfois complétés d’aides locales. L’intérêt d’un audit demeure : il évite les dépenses « à côté » et planifie des phases compatibles avec une future montée en puissance, si votre situation ou la réglementation évoluent.

Conseils pratiques pour un dossier qui passe

Rédigez un mémo de projet d’une page qui relie vos travaux à un gain d’étiquettes crédible, pièces à l’appui. Demandez aux entreprises RGE des devis comparables (mêmes surfaces, mêmes hypothèses) et refusez les propositions qui inversent la logique (changer le chauffage avant d’isoler). Ne démarrez pas avant l’accord de financement ; gardez un journal de chantier avec photos horodatées, fiches techniques, PV d’essais, certificats d’isolants et rapports de mise en service. En fin de travaux, faites réaliser le DPE après rénovation sans tarder : c’est l’ultime maillon qui déclenche le solde des aides et atteste de la performance obtenue.

La réouverture de MaPrimeRénov’ fin septembre 2025 remet les ménages très modestes, puis modestes, au cœur du dispositif. Le parcours “rénovation d’ampleur” se concentre sur les logements E/F/G, avec des plafonds de dépenses éligibles à 30 000 € (deux sauts) et 40 000 € (trois sauts), et un accompagnement MAR désormais central. Préparez vos pièces, cadrez un bouquet cohérent et anticipez le dépôt : c’est la meilleure façon d’obtenir un reste à charge soutenable et un gain d’étiquette solide… dès ce prochain hiver.

Prenez rendez-vous dès maintenant pour avancer sur votre projet
Les articles récents
Retour à
nouveautés