Rester chez soi, en sécurité et dans de bonnes conditions, est le souhait de la majorité des personnes âgées ou en situation de fragilité. Le bien-être et le maintien à domicile reposent aujourd’hui sur une approche globale : combiner aides humaines, soins de santé, aménagements du logement et outils numériques pour préserver autonomie et qualité de vie. Dans le cadre du nouveau modèle des Services Autonomie à Domicile (SAD), la coordination entre professionnels, proches aidants et dispositifs publics devient le levier central pour adapter chaque accompagnement aux besoins réels. Ce guide pratique présente les solutions, formules, financements et stratégies d’adaptation permettant de construire un projet personnalisé et évolutif, afin de vivre chez soi plus longtemps, sereinement et durablement.
Objectif : bâtir un plan personnalisé, évolutif et réaliste afin de rester chez soi le plus longtemps possible, sans sacrifier la sécurité, l’autonomie ni le lien social.
Les services de bien-être et maintien à domicile s’articulent désormais autour du nouveau modèle SAD – Services Autonomie à Domicile, issu de la réforme nationale du bien vieillir (loi n° 2024‑317 du 8 avril 2024).
Ces services, qui remplaceront d’ici fin 2025 les anciens SAAD, SSIAD et SPASAD, visent à simplifier la coordination entre l’aide à domicile, les soins infirmiers et l’accompagnement social, afin d’offrir à chaque usager un interlocuteur unique et un parcours fluide.
Les SAD se déclinent en deux formes :
Ce nouveau modèle facilite le bien-être et le maintien à domicile en évitant les ruptures de parcours et les démarches complexes pour les familles.
La coordination médico-sociale occupe une place centrale dans le nouveau cadre des Services Autonomie à Domicile (SAD).
Chaque bénéficiaire dispose d’un référent unique chargé du suivi global : plan de soins, passages d’aides, communication avec les professionnels de santé et suivi administratif (APA, PCH, MaPrimeAdapt’).
Les ARS et Conseils départementaux supervisent la mise en œuvre des SAD pour garantir la qualité, la continuité et la sécurité des interventions.
Cette organisation permet un parcours domicile plus lisible, une meilleure réactivité après hospitalisation, et un appui structuré pour les aidants familiaux, limitant leur charge mentale.
Évaluer la situation. Réaliser un bilan d’autonomie (mobilité, cognition, nutrition, douleur, continence), une analyse des risques (chutes, isolement, dénutrition) et un diagnostic du logement par un professionnel (ergothérapeute) : parcours d’accès, contrastes visuels, hauteurs, éclairage, obstacles. Cette étape fonde tout projet de bien-être et maintien à domicile.
Adapter le logement pièce par pièce.
Hygiène de vie et prévention des chutes. Hydratation, alimentation équilibrée (éviter la dénutrition), activité physique adaptée (renforcement, équilibre, marche), rythmes de sommeil réguliers, gestion des effets indésirables des traitements, chaussures stables. Des routines simples consolident le bien-être et maintien à domicile au quotidien.
Numérique et objets connectés. Téléassistance, capteurs de présence, montres d’alerte, piluliers connectés, capteurs d’ouverture de porte, suivi glycémie/tension. La technologie n’est utile que si elle est acceptée, expliquée et testée : prévoir une phase d’essai et un référent.
Anticiper et organiser. Formaliser les préférences (habitudes, horaires, professionnels référents), désigner une personne de confiance, réfléchir aux directives anticipées, organiser un classeur (ordonnances, numéros utiles, plan de financement). Cette anticipation renforce la stabilité du bien-être et maintien à domicile.
Les dispositifs de financement restent d’actualité et s’articulent désormais avec le modèle SAD.
Ces aides sont cumulables sous conditions, permettant de réduire le reste à charge et de financer durablement le bien-être et maintien à domicile dans le cadre des nouveaux SAD.
Signaux d’alerte. Chutes répétées malgré la prévention, dénutrition, désorientation sévère, refus de soins, épuisement de l’aidant, risques majeurs (incendie, fugue, maltraitance), isolement extrême. Lorsque ces critères s’accumulent, il faut reconsidérer le projet de bien-être et maintien à domicile.
Alternatives graduées. Hébergement temporaire, ou accueil de jour pour stimulation et répit, EHPAD lorsque les soins et la surveillance deviennent constants, habitat inclusif ou colocation seniors pour un compromis entre autonomie et soutien.
Préparer la transition. Évaluer plusieurs établissements, anticiper l’administratif (dossier médical, aides financières), organiser la transmission des habitudes pour préserver la continuité des repères. Un accompagnement social et psychologique facilite ce passage.
L’année 2025 confirme un tournant majeur vers le virage domiciliaire. La création des SAD représente une étape clé de la réforme du bien vieillir, soutenue par les pouvoirs publics pour favoriser le maintien à domicile jusqu’à un âge avancé, améliorer la coordination des soins et renforcer l’attractivité des métiers de l’aide. Les premières évaluations pilotées par la CNSA et les ARS mesureront dès 2025 les effets sur la qualité de vie, la fluidité des parcours et la satisfaction des bénéficiaires.
Aide à la vie quotidienne, aide à l’autonomie, soins infirmiers et de rééducation, aménagements du logement, téléassistance, portage de repas, répit de l’aidant et coordination. L’ensemble constitue une chaîne cohérente de bien-être et maintien à domicile.
Prestataire, mandataire ou gré à gré. Selon le profil et les moyens, un plan personnalisé (heures d’aide + soins + technologies + aménagements) optimise le bien-être et maintien à domicile.
Évaluer, adapter le logement, instaurer des routines santé, intégrer des outils numériques acceptés, mobiliser les aides financières et réévaluer régulièrement.
Quand la sécurité n’est plus garantie et que l’épuisement des aidants s’installe, après échec des mesures de soutien et de prévention.
Le bien-être et maintien à domicile reposent sur un triptyque simple : évaluer précisément, adapter intelligemment, coordonner durablement. En combinant aides humaines, soins à domicile, aménagements et financements adaptés, il est possible de rester chez soi plus longtemps dans de bonnes conditions. Si vous accompagnez un proche, n’attendez pas l’urgence : faites évaluer la situation, bâtissez un plan personnalisé et activez les aides disponibles.
Envie de passer à l’action ? Faites réaliser un diagnostic autonomie/logement et demandez un chiffrage priorisé des aménagements et services : première étape pour un bien-être et maintien à domicile sereins.