Audit énergétique en copropriété : obligations, coût et nouvelles règles 2025

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29 octobre 025
Tout savoir sur l’audit énergétique en copropriété : obligations 2025, coût moyen, aides disponibles et lien avec le plan pluriannuel de travaux (PPT).
L’audit énergétique en copropriété est devenu un outil incontournable pour anticiper les obligations 2025, réduire les charges et planifier une rénovation globale performante. Découvrez quelles copropriétés sont concernées, combien coûte un audit et comment il s’intègre au plan pluriannuel de travaux (PPT) et au parcours France Rénov’.
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Thermicienne de Aid'habitat avec un audit énergétique à Rennes
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La performance énergétique d’un immeuble collectif est aujourd’hui au cœur des priorités des copropriétés. Entre obligations réglementaires, hausse des coûts de l’énergie et volonté de préserver la valeur des biens, l’audit énergétique en copropriété est devenu une étape clé pour envisager sereinement des travaux de rénovation globale.
Mais à quoi sert-il concrètement ? Est-il obligatoire en 2025 ? Combien coûte-t-il ? Voici tout ce qu’il faut savoir.

Qu’est-ce qu’un audit énergétique en copropriété ?

Définition et objectifs de l’audit énergétique

L’audit énergétique est une étude technique complète qui vise à analyser la consommation d’énergie d’un bâtiment et à proposer des scénarios de travaux permettant d’améliorer sa performance.
Réalisé par un bureau d’études qualifié, il s’appuie sur des relevés sur site, des plans, les factures énergétiques des occupants et des simulations thermiques détaillées.
L’objectif est double :

  • Identifier les principales déperditions énergétiques (toiture, murs, ventilation, chauffage, etc.) ;
  • Proposer des scénarios chiffrés d’amélioration, avec gains énergétiques, coûts estimatifs et aides mobilisables.

Différence entre audit énergétique et DPE collectif

Le DPE collectif est un diagnostic simplifié donnant une étiquette énergétique globale à l’immeuble.
L’audit énergétique, lui, va beaucoup plus loin : il modélise thermiquement le bâtiment, quantifie les économies possibles et établit plusieurs scénarios hiérarchisés de rénovation.
Autrement dit, le DPE dit “où l’on en est”, l’audit dit “comment s’améliorer”.

Pourquoi réaliser un audit énergétique avant des travaux ?

Avant tout projet de rénovation globale, un audit énergétique permet de définir une stratégie cohérente : il évite les interventions ponctuelles inefficaces (changer les fenêtres sans traiter les murs, par exemple) et assure une vision à long terme.
C’est aussi un document essentiel pour accéder à certaines aides, notamment MaPrimeRénov’ Copropriétés.

L’audit énergétique est-il obligatoire en copropriété ?

Les obligations légales actuelles

Depuis la loi Grenelle 2, l’audit énergétique est obligatoire pour les copropriétés de plus de 50 lots dont le chauffage est collectif et dont le permis de construire est antérieur au 1er juin 2001.
Cette obligation a été renforcée par la loi Climat et Résilience de 2021, qui prévoit une généralisation progressive du DPE collectif et du plan pluriannuel de travaux (PPT).

L’audit énergétique obligatoire en 2025 : ce qui change

À partir de 2025, les obligations évoluent :

  • Les copropriétés avec chauffage collectif devront disposer d’un DPE collectif, obligatoire pour tous les immeubles d’habitation de plus de 200 lots dès janvier 2024, puis 51 à 200 lots en 2025, et toutes les copropriétés en 2026.
  • L’audit énergétique reste obligatoire pour les copropriétés les plus énergivores, notamment celles classées F ou G, dans le cadre de la lutte contre les passoires thermiques.

Ces mesures s’inscrivent dans le calendrier global d’interdiction progressive à la location des logements énergivores.

Qui est concerné par l’audit énergétique obligatoire ?

Sont concernées :

  • Les copropriétés de plus de 50 lots avec chauffage collectif ;
  • Celles dont le DPE collectif révèle une faible performance énergétique (étiquette F ou G) ;
  • Les copropriétés candidates à MaPrimeRénov’ Copropriétés souhaitant obtenir des aides importantes pour leurs travaux.

Comment se déroule un audit énergétique de copropriété ?

Les étapes clés : du diagnostic à la restitution du rapport

Un audit énergétique se déroule en plusieurs phases :

  1. Collecte des données : factures, plans, relevés sur site, enquête auprès des occupants ;
  2. Modélisation thermique du bâtiment : calculs selon la méthode Th-C-E ex ou 3CL ;
  3. Analyse des systèmes (chauffage, ECS, ventilation) ;
  4. Proposition de scénarios de travaux : du plus simple au plus ambitieux ;
  5. Restitution du rapport lors d’une réunion de copropriété ou d’un conseil syndical.

Les professionnels habilités à réaliser un audit énergétique

L’audit doit être réalisé par un bureau d’études qualifié OPQIBI 1905 ou équivalent RGE Études.
Ce professionnel garantit la neutralité du diagnostic et la fiabilité des calculs thermiques.

Les livrables remis au syndicat de copropriété

Le rapport final comprend :

  • Le bilan énergétique actuel (consommations réelles et théoriques) ;
  • Les points faibles identifiés ;
  • Plusieurs scénarios de rénovation chiffrés avec gains énergétiques, coûts et aides estimées ;
  • Un résumé vulgarisé destiné à la présentation en assemblée générale.

Quel est le coût d’un audit énergétique pour une copropriété ?

Le prix d’un audit énergétique en copropriété varie fortement selon la taille de l’immeuble, la complexité technique et le niveau de précision demandé. Il ne s’agit pas d’un simple diagnostic : c’est une véritable étude thermique complète mobilisant plusieurs jours de travail, du relevé sur site à la restitution du rapport.

Les facteurs qui influencent le prix

Le coût d’un audit énergétique dépend principalement de :

  • La taille et la typologie de la copropriété : plus il y a de logements, plus la collecte de données et la modélisation sont longues. Exemple : une copropriété de 12 lots ne nécessite qu’un bâtiment type à modéliser, tandis qu’une résidence de 120 lots peut comporter plusieurs cages d’escaliers, orientations et systèmes de chauffage différents.
  • La complexité technique du bâtiment :
    Certains immeubles possèdent plusieurs corps de bâtiment, des systèmes de chauffage mixtes (chaudière + PAC, par exemple) ou encore des locaux non résidentiels (commerces, bureaux). Ces éléments augmentent le temps d’analyse.
  • Le niveau de détail attendu :
    Un audit “règlementaire” (pour répondre à une obligation) n’a pas le même niveau de précision qu’un audit stratégique visant à construire un plan de rénovation globale avec phasage, devis estimatifs et simulation de financement.
  • Les outils et méthodes utilisés :
    Les bureaux d’études utilisent des logiciels de simulation thermique réglementaires (Th-C-E ex, 3CL, Perrenoud, Pléiades, etc.) nécessitant une modélisation 3D du bâtiment, ce qui impacte directement le coût de la prestation.
  • Le niveau d’accompagnement souhaité :
    Certaines copropriétés demandent un accompagnement complet jusqu’à la présentation du rapport en assemblée générale et la priorisation des travaux dans le PPT, ce qui ajoute une prestation de conseil.

Les ordres de grandeur de prix

En 2025, les tarifs constatés sont les suivants :

Tableau récapitulatif des coûts d'un audit de copropriété

💡 À noter : pour les très grandes résidences (plus de 300 lots), les coûts peuvent dépasser 30 000 €, notamment si des bâtiments annexes ou des locaux tertiaires sont inclus dans le périmètre.

Les aides financières mobilisables

Le coût de l’audit peut être fortement réduit grâce aux aides publiques. Plusieurs dispositifs sont cumulables selon la situation de la copropriété :

1. MaPrimeRénov’ Copropriétés

  • Subvention jusqu’à 30 % du montant de l’audit énergétique, dans la limite d’un plafond réglementaire.
  • Condition : l’audit doit être réalisé par un professionnel qualifié (OPQIBI 1905) et viser un projet de rénovation globale.
  • Cette aide est souvent versée au syndicat de copropriété, gérée par l’ANAH via le portail monprojet.anah.gouv.fr.

2. Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)

  • Les CEE peuvent financer une partie de l’audit, surtout s’il débouche sur un projet de travaux subventionné.
  • Certains opérateurs (bureaux d’études, collectivités ou fournisseurs d’énergie) proposent un forfait ou une prime audit en complément de MaPrimeRénov’.

3. Aides locales

  • De nombreuses collectivités, métropoles ou régions (ex. Rennes Métropole, Métropole de Lyon, Région Île-de-France, ALEC locales) subventionnent l’audit ou le cofinancent avec l’Anah.
  • Ces aides locales peuvent représenter 10 à 40 % du coût de l’étude.

4. Fonds de travaux ou Plan Pluriannuel de Travaux (PPT)

  • Depuis la loi Climat et Résilience, les copropriétés doivent constituer un fonds de travaux obligatoire.
  • Ce fonds peut servir à financer tout ou partie de l’audit, puisqu’il entre dans la catégorie des dépenses de gestion et de préservation du bâtiment.
  • Il est également possible d’intégrer le coût de l’audit dans le PPT, amorti sur plusieurs années.

Audit énergétique et projet de rénovation globale : une étape clé

L’audit énergétique ne se limite pas à un simple diagnostic. Il constitue le socle technique et stratégique sur lequel repose tout projet de rénovation globale en copropriété. C’est à partir de cette étude que le conseil syndical, le syndic et les copropriétaires peuvent bâtir une vision claire, chiffrée et priorisée des interventions à mener sur le bâtiment.

Lien entre audit énergétique et plan pluriannuel de travaux (PPT)

Depuis la loi Climat et Résilience, les copropriétés doivent élaborer un plan pluriannuel de travaux (PPT). Ce document, rendu progressivement obligatoire entre 2023 et 2026 selon la taille des copropriétés, identifie les travaux nécessaires pour préserver le bâtiment, améliorer sa performance énergétique et assurer sa sécurité.

L’audit énergétique joue ici un rôle fondamental : il sert de base technique au PPT. En effet, les résultats de l’audit permettent de hiérarchiser les interventions selon plusieurs critères — efficacité énergétique, gain environnemental, coût d’investissement et retour sur investissement estimé. Par exemple, il met souvent en évidence que l’isolation des combles et des murs périphériques offre un meilleur rapport coût/bénéfice que le remplacement isolé des menuiseries.

Ainsi, l’audit donne une vision globale et cohérente des actions à mener, en évitant les décisions ponctuelles prises sans stratégie d’ensemble. Il permet aussi de coordonner les chantiers entre eux, afin de limiter les dépenses redondantes (échafaudage, réfection de façades, reprise d’étanchéité…).

Comment l’audit oriente la stratégie de rénovation énergétique

Grâce à la modélisation thermique et aux différents scénarios de travaux qu’il présente, l’audit énergétique devient un outil d’aide à la décision pour la copropriété.
Il permet d’abord d’évaluer précisément le retour sur investissement énergétique de chaque scénario. Le bureau d’études y intègre les économies d’énergie attendues, les réductions d’émissions de CO₂ et la valorisation patrimoniale du bâtiment à long terme.

L’audit aide également à planifier les travaux dans le temps. Toutes les interventions ne peuvent pas être réalisées la même année, tant pour des raisons budgétaires que techniques. L’audit propose donc une trajectoire de rénovation par étapes, compatible avec le plan pluriannuel de travaux. Par exemple, l’isolation et la réfection des façades peuvent être envisagées à court terme, tandis que la modernisation du système de chauffage collectif peut être programmée à moyen terme.

Enfin, le rapport d’audit détaille les financements mobilisables à chaque phase : aides MaPrimeRénov’ Copropriétés, primes CEE, subventions locales, prêts collectifs, ou encore fonds de travaux. Cette approche intégrée permet de sécuriser le financement global du projet et de mieux répartir les coûts entre copropriétaires.

Intégration avec le parcours France Rénov’ et les accompagnateurs agréés

Depuis 2024, toute rénovation globale de copropriété souhaitant bénéficier d’aides publiques importantes doit s’inscrire dans le parcours “France Rénov’ Copropriétés”.
Dans ce dispositif, l’audit énergétique est la première étape structurante. Il permet à la copropriété d’être orientée vers un Accompagnateur Rénov’ agréé, acteur tiers de confiance missionné pour suivre le projet dans la durée.

Cet accompagnateur intervient après la remise du rapport d’audit. Il aide les copropriétaires à interpréter les résultats, à choisir le scénario de travaux le plus pertinent et à monter les dossiers de subvention. Il assure également la coordination entre les intervenants (bureaux d’études, maîtres d’œuvre, entreprises, opérateurs financiers) et veille à la cohérence technique et économique de la rénovation.

Cette démarche encadrée par l’État garantit la qualité et la transparence du processus. Elle évite les erreurs fréquentes de priorisation (comme remplacer la chaudière avant d’isoler le bâtiment), réduit les risques de surcoûts et favorise une rénovation performante, cohérente et durable.

Les nouvelles obligations de diagnostic pour les copropriétés en 2025

Évolution du DPE collectif et articulation avec l’audit énergétique

Dès 2025, le DPE collectif devient une obligation généralisée.
S’il révèle une faible performance énergétique, l’audit devient la suite logique, permettant de planifier les actions d’amélioration.
Les deux diagnostics sont donc complémentaires.

Les obligations du PPT et le calendrier réglementaire

Le plan pluriannuel de travaux est désormais obligatoire pour :

  • Les copropriétés de plus de 200 lots depuis 2023 ;
  • Celles de 51 à 200 lots à partir de janvier 2025 ;
  • Les plus petites copropriétés en 2026.
    Ce calendrier s’inscrit dans la continuité du décret tertiaire et de la loi Climat et Résilience.

Focus sur la “loi Climat et Résilience” et la “loi 16”

La loi Climat et Résilience (2021) structure l’ensemble des obligations liées à la rénovation énergétique du parc immobilier.
La “loi 16”, souvent évoquée dans les pays francophones comme équivalent québécois, régit les condominiums (condos) et leurs règles de gestion et d’entretien, proches du modèle français des copropriétés.

En résumé : pourquoi anticiper l’audit énergétique dès maintenant ?

Des bénéfices techniques, financiers et environnementaux concrets

Anticiper l’audit énergétique, c’est avant tout reprendre le contrôle sur les dépenses énergétiques de la copropriété. En identifiant précisément les déperditions thermiques du bâtiment (murs, toiture, menuiseries, ventilation, systèmes de chauffage), l’audit permet de cibler les travaux les plus efficaces et de réduire significativement les charges communes liées au chauffage et à l’eau chaude.

C’est aussi une démarche de valorisation patrimoniale.
Un immeuble mieux isolé, plus confortable et moins énergivore prend de la valeur sur le marché immobilier, alors que les copropriétés classées F ou G subissent déjà une décote à la vente. L’audit permet donc de sécuriser l’investissement des copropriétaires à long terme.

Sur le plan financier, anticiper permet d’accéder à davantage d’aides publiques : MaPrimeRénov’ Copropriétés, primes CEE, subventions locales, prêts collectifs, etc. Ces dispositifs peuvent couvrir une part importante du coût de l’audit et des travaux, à condition que le projet soit correctement préparé.
Les copropriétés qui s’y prennent tôt disposent de délais plus confortables pour monter leurs dossiers, planifier les votes en assemblée générale et respecter les calendriers d’aides.

Enfin, anticiper un audit énergétique, c’est contribuer concrètement à la transition écologique locale. En réduisant la consommation énergétique du parc résidentiel collectif, chaque copropriété participe à la baisse des émissions de gaz à effet de serre et à l’amélioration du confort thermique des occupants.
C’est une démarche à la fois responsable et durable, alignée avec les politiques énergétiques nationales et territoriales.

L’intérêt d’un accompagnement professionnel spécialisé

Pour garantir la qualité et la fiabilité du diagnostic, il est essentiel de confier l’audit énergétique à un bureau d’études qualifié, détenteur de la qualification OPQIBI 1905 ou du label RGE Études.
Ce gage de compétence assure la conformité réglementaire du rapport et la validité du document dans le cadre des aides publiques.

Un professionnel expérimenté apporte également un regard neutre et objectif, indispensable pour aider le conseil syndical à comprendre les priorités techniques et à communiquer efficacement les résultats lors de l’assemblée générale.
Le rapport est ainsi exploitable, clair et orienté vers la décision, avec des propositions de scénarios de rénovation réalistes, chiffrés et hiérarchisés selon le gain énergétique et le budget disponible.

Mais au-delà du simple diagnostic, un bureau d’études ou un accompagnateur agréé France Rénov’ peut prolonger son action en accompagnant la copropriété tout au long du parcours de rénovation : interprétation de l’audit, élaboration du plan pluriannuel de travaux, montage du dossier de subventions et suivi de la mise en œuvre.
Cette approche intégrée permet de sécuriser le projet et d’en maximiser l’impact énergétique, financier et patrimonial.

Conclusion et appel à l’action

En 2025, l’audit énergétique devient un levier incontournable pour les copropriétés souhaitant s’inscrire dans une rénovation performante, durable et financée.
Que vous soyez syndic, conseil syndical ou copropriétaire, il est essentiel d’anticiper dès maintenant cette démarche auprès d’un bureau d’études certifié  pour bénéficier pleinement des dispositifs d’aide et préparer l’avenir énergétique de votre immeuble.

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