

La performance énergétique d’un immeuble collectif est aujourd’hui au cœur des priorités des copropriétés. Entre obligations réglementaires, hausse des coûts de l’énergie et volonté de préserver la valeur des biens, l’audit énergétique en copropriété est devenu une étape clé pour envisager sereinement des travaux de rénovation globale.
Mais à quoi sert-il concrètement ? Est-il obligatoire en 2025 ? Combien coûte-t-il ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
L’audit énergétique est une étude technique complète qui vise à analyser la consommation d’énergie d’un bâtiment et à proposer des scénarios de travaux permettant d’améliorer sa performance.
Réalisé par un bureau d’études qualifié, il s’appuie sur des relevés sur site, des plans, les factures énergétiques des occupants et des simulations thermiques détaillées.
L’objectif est double :
Le DPE collectif est un diagnostic simplifié donnant une étiquette énergétique globale à l’immeuble.
L’audit énergétique, lui, va beaucoup plus loin : il modélise thermiquement le bâtiment, quantifie les économies possibles et établit plusieurs scénarios hiérarchisés de rénovation.
Autrement dit, le DPE dit “où l’on en est”, l’audit dit “comment s’améliorer”.
Avant tout projet de rénovation globale, un audit énergétique permet de définir une stratégie cohérente : il évite les interventions ponctuelles inefficaces (changer les fenêtres sans traiter les murs, par exemple) et assure une vision à long terme.
C’est aussi un document essentiel pour accéder à certaines aides, notamment MaPrimeRénov’ Copropriétés.
Depuis la loi Grenelle 2, l’audit énergétique est obligatoire pour les copropriétés de plus de 50 lots dont le chauffage est collectif et dont le permis de construire est antérieur au 1er juin 2001.
Cette obligation a été renforcée par la loi Climat et Résilience de 2021, qui prévoit une généralisation progressive du DPE collectif et du plan pluriannuel de travaux (PPT).
À partir de 2025, les obligations évoluent :
Ces mesures s’inscrivent dans le calendrier global d’interdiction progressive à la location des logements énergivores.
Sont concernées :

Un audit énergétique se déroule en plusieurs phases :
L’audit doit être réalisé par un bureau d’études qualifié OPQIBI 1905 ou équivalent RGE Études.
Ce professionnel garantit la neutralité du diagnostic et la fiabilité des calculs thermiques.
Le rapport final comprend :
Le prix d’un audit énergétique en copropriété varie fortement selon la taille de l’immeuble, la complexité technique et le niveau de précision demandé. Il ne s’agit pas d’un simple diagnostic : c’est une véritable étude thermique complète mobilisant plusieurs jours de travail, du relevé sur site à la restitution du rapport.
Le coût d’un audit énergétique dépend principalement de :
En 2025, les tarifs constatés sont les suivants :

💡 À noter : pour les très grandes résidences (plus de 300 lots), les coûts peuvent dépasser 30 000 €, notamment si des bâtiments annexes ou des locaux tertiaires sont inclus dans le périmètre.
Le coût de l’audit peut être fortement réduit grâce aux aides publiques. Plusieurs dispositifs sont cumulables selon la situation de la copropriété :
L’audit énergétique ne se limite pas à un simple diagnostic. Il constitue le socle technique et stratégique sur lequel repose tout projet de rénovation globale en copropriété. C’est à partir de cette étude que le conseil syndical, le syndic et les copropriétaires peuvent bâtir une vision claire, chiffrée et priorisée des interventions à mener sur le bâtiment.
Depuis la loi Climat et Résilience, les copropriétés doivent élaborer un plan pluriannuel de travaux (PPT). Ce document, rendu progressivement obligatoire entre 2023 et 2026 selon la taille des copropriétés, identifie les travaux nécessaires pour préserver le bâtiment, améliorer sa performance énergétique et assurer sa sécurité.
L’audit énergétique joue ici un rôle fondamental : il sert de base technique au PPT. En effet, les résultats de l’audit permettent de hiérarchiser les interventions selon plusieurs critères — efficacité énergétique, gain environnemental, coût d’investissement et retour sur investissement estimé. Par exemple, il met souvent en évidence que l’isolation des combles et des murs périphériques offre un meilleur rapport coût/bénéfice que le remplacement isolé des menuiseries.
Ainsi, l’audit donne une vision globale et cohérente des actions à mener, en évitant les décisions ponctuelles prises sans stratégie d’ensemble. Il permet aussi de coordonner les chantiers entre eux, afin de limiter les dépenses redondantes (échafaudage, réfection de façades, reprise d’étanchéité…).
Grâce à la modélisation thermique et aux différents scénarios de travaux qu’il présente, l’audit énergétique devient un outil d’aide à la décision pour la copropriété.
Il permet d’abord d’évaluer précisément le retour sur investissement énergétique de chaque scénario. Le bureau d’études y intègre les économies d’énergie attendues, les réductions d’émissions de CO₂ et la valorisation patrimoniale du bâtiment à long terme.
L’audit aide également à planifier les travaux dans le temps. Toutes les interventions ne peuvent pas être réalisées la même année, tant pour des raisons budgétaires que techniques. L’audit propose donc une trajectoire de rénovation par étapes, compatible avec le plan pluriannuel de travaux. Par exemple, l’isolation et la réfection des façades peuvent être envisagées à court terme, tandis que la modernisation du système de chauffage collectif peut être programmée à moyen terme.
Enfin, le rapport d’audit détaille les financements mobilisables à chaque phase : aides MaPrimeRénov’ Copropriétés, primes CEE, subventions locales, prêts collectifs, ou encore fonds de travaux. Cette approche intégrée permet de sécuriser le financement global du projet et de mieux répartir les coûts entre copropriétaires.
Depuis 2024, toute rénovation globale de copropriété souhaitant bénéficier d’aides publiques importantes doit s’inscrire dans le parcours “France Rénov’ Copropriétés”.
Dans ce dispositif, l’audit énergétique est la première étape structurante. Il permet à la copropriété d’être orientée vers un Accompagnateur Rénov’ agréé, acteur tiers de confiance missionné pour suivre le projet dans la durée.
Cet accompagnateur intervient après la remise du rapport d’audit. Il aide les copropriétaires à interpréter les résultats, à choisir le scénario de travaux le plus pertinent et à monter les dossiers de subvention. Il assure également la coordination entre les intervenants (bureaux d’études, maîtres d’œuvre, entreprises, opérateurs financiers) et veille à la cohérence technique et économique de la rénovation.
Cette démarche encadrée par l’État garantit la qualité et la transparence du processus. Elle évite les erreurs fréquentes de priorisation (comme remplacer la chaudière avant d’isoler le bâtiment), réduit les risques de surcoûts et favorise une rénovation performante, cohérente et durable.

Dès 2025, le DPE collectif devient une obligation généralisée.
S’il révèle une faible performance énergétique, l’audit devient la suite logique, permettant de planifier les actions d’amélioration.
Les deux diagnostics sont donc complémentaires.
Le plan pluriannuel de travaux est désormais obligatoire pour :
La loi Climat et Résilience (2021) structure l’ensemble des obligations liées à la rénovation énergétique du parc immobilier.
La “loi 16”, souvent évoquée dans les pays francophones comme équivalent québécois, régit les condominiums (condos) et leurs règles de gestion et d’entretien, proches du modèle français des copropriétés.
Anticiper l’audit énergétique, c’est avant tout reprendre le contrôle sur les dépenses énergétiques de la copropriété. En identifiant précisément les déperditions thermiques du bâtiment (murs, toiture, menuiseries, ventilation, systèmes de chauffage), l’audit permet de cibler les travaux les plus efficaces et de réduire significativement les charges communes liées au chauffage et à l’eau chaude.
C’est aussi une démarche de valorisation patrimoniale.
Un immeuble mieux isolé, plus confortable et moins énergivore prend de la valeur sur le marché immobilier, alors que les copropriétés classées F ou G subissent déjà une décote à la vente. L’audit permet donc de sécuriser l’investissement des copropriétaires à long terme.
Sur le plan financier, anticiper permet d’accéder à davantage d’aides publiques : MaPrimeRénov’ Copropriétés, primes CEE, subventions locales, prêts collectifs, etc. Ces dispositifs peuvent couvrir une part importante du coût de l’audit et des travaux, à condition que le projet soit correctement préparé.
Les copropriétés qui s’y prennent tôt disposent de délais plus confortables pour monter leurs dossiers, planifier les votes en assemblée générale et respecter les calendriers d’aides.
Enfin, anticiper un audit énergétique, c’est contribuer concrètement à la transition écologique locale. En réduisant la consommation énergétique du parc résidentiel collectif, chaque copropriété participe à la baisse des émissions de gaz à effet de serre et à l’amélioration du confort thermique des occupants.
C’est une démarche à la fois responsable et durable, alignée avec les politiques énergétiques nationales et territoriales.
Pour garantir la qualité et la fiabilité du diagnostic, il est essentiel de confier l’audit énergétique à un bureau d’études qualifié, détenteur de la qualification OPQIBI 1905 ou du label RGE Études.
Ce gage de compétence assure la conformité réglementaire du rapport et la validité du document dans le cadre des aides publiques.
Un professionnel expérimenté apporte également un regard neutre et objectif, indispensable pour aider le conseil syndical à comprendre les priorités techniques et à communiquer efficacement les résultats lors de l’assemblée générale.
Le rapport est ainsi exploitable, clair et orienté vers la décision, avec des propositions de scénarios de rénovation réalistes, chiffrés et hiérarchisés selon le gain énergétique et le budget disponible.
Mais au-delà du simple diagnostic, un bureau d’études ou un accompagnateur agréé France Rénov’ peut prolonger son action en accompagnant la copropriété tout au long du parcours de rénovation : interprétation de l’audit, élaboration du plan pluriannuel de travaux, montage du dossier de subventions et suivi de la mise en œuvre.
Cette approche intégrée permet de sécuriser le projet et d’en maximiser l’impact énergétique, financier et patrimonial.
En 2025, l’audit énergétique devient un levier incontournable pour les copropriétés souhaitant s’inscrire dans une rénovation performante, durable et financée.
Que vous soyez syndic, conseil syndical ou copropriétaire, il est essentiel d’anticiper dès maintenant cette démarche auprès d’un bureau d’études certifié  pour bénéficier pleinement des dispositifs d’aide et préparer l’avenir énergétique de votre immeuble.